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apanneton's review against another edition
Il y a quelque chose de très dense, mais aussi de très léger, de presque aérien, dans ce tout petit bout de roman que j’aurais eu envie de faire durer toujours.
Nous sommes au Chili, dans un appartement de trois pièces : une verte, une bleue, une blanche. Dans l’une de ces trois pièces, un homme, Julián, raconte une histoire à une petite fille, Daniela ; la petite fille n’est pas à lui, mais bien à sa femme, Verónica, & l’histoire est celle de deux arbres qui sont amis depuis toujours. & cette histoire, en fait, est une histoire que Julián raconte en espérant que que Daniela s’endorme, parce qu’il se fait tard & que Verónica ne rentre pas. « Quand elle rentrera, le roman sera fini », nous dit l’auteur. « Mais tant qu'elle ne rentre pas, le livre se poursuit. Le livre se poursuit jusqu'à ce qu'elle revienne ou jusqu'à ce que Julián soit sûr qu'elle ne va plus revenir. » (p. 16)
C’est sur cette prémisse fragile qu’est bâti tout le livre ; c’est autour de l’absence de Verónica, mais aussi de ce qui attend Daniela et Julián si elle ne rentre pas, que s’amalgament les souvenirs & les images, les impressions diffuses & les tronçons de poésie qui tiennent ici lieu d’intrigue. Sans vouloir en dire trop, parce qu’il y a dans la découverte de ce livre, dans la lecture lente & posée qu’il appelle, un plaisir immense – sans vouloir en dire trop, je peux quand même dire que La vie privée des arbres m’a plu, m’a tellement énormément plu, parce qu’il réussit à mettre des mots sur le pouvoir particulier que les mots peuvent prendre dans une vie, & sur toutes les petites trahisons de la mémoire, & sur l’inexplicabilité fondamentale des gens qui nous entourent, même (& peut-être surtout) ceux qu’on aime.
L’auteur dit de Julián qu’il « ne voulait pas vraiment écrire un roman ; il désirait simplement atteindre une région nébuleuse et cohérente où il pourrait entasser ses souvenirs. » (p. 47) & c’est ainsi que le livre se présente, en fait : nébuleux mais cohérent ; hautement stylisé, à sa façon, mais sans un mot de trop. Vaporeux & concis.
« Pourquoi faut-il recueillir les histoires, est-ce que par hasard elles n'existent pas toutes seules? » (p. 94) C’est ce que se demande Daniela dans les dernières pages du livre, alors qu’elle a déjà oublié les histoires que Julián lui racontait, sur ces arbres amis auxquels il mettait tant d’efforts à inventer une vie. & est-ce que les histoires existent si elles ne sont pas racontées? Est-ce qu’elles existent s’il n’y a plus personne pour se souvenir d’elles? Le roman ne le dit pas. Mais il tisse autour de ces questions de si douloureusement belles parenthèses que ce serait impossible de le lui reprocher.
Nous sommes au Chili, dans un appartement de trois pièces : une verte, une bleue, une blanche. Dans l’une de ces trois pièces, un homme, Julián, raconte une histoire à une petite fille, Daniela ; la petite fille n’est pas à lui, mais bien à sa femme, Verónica, & l’histoire est celle de deux arbres qui sont amis depuis toujours. & cette histoire, en fait, est une histoire que Julián raconte en espérant que que Daniela s’endorme, parce qu’il se fait tard & que Verónica ne rentre pas. « Quand elle rentrera, le roman sera fini », nous dit l’auteur. « Mais tant qu'elle ne rentre pas, le livre se poursuit. Le livre se poursuit jusqu'à ce qu'elle revienne ou jusqu'à ce que Julián soit sûr qu'elle ne va plus revenir. » (p. 16)
C’est sur cette prémisse fragile qu’est bâti tout le livre ; c’est autour de l’absence de Verónica, mais aussi de ce qui attend Daniela et Julián si elle ne rentre pas, que s’amalgament les souvenirs & les images, les impressions diffuses & les tronçons de poésie qui tiennent ici lieu d’intrigue. Sans vouloir en dire trop, parce qu’il y a dans la découverte de ce livre, dans la lecture lente & posée qu’il appelle, un plaisir immense – sans vouloir en dire trop, je peux quand même dire que La vie privée des arbres m’a plu, m’a tellement énormément plu, parce qu’il réussit à mettre des mots sur le pouvoir particulier que les mots peuvent prendre dans une vie, & sur toutes les petites trahisons de la mémoire, & sur l’inexplicabilité fondamentale des gens qui nous entourent, même (& peut-être surtout) ceux qu’on aime.
L’auteur dit de Julián qu’il « ne voulait pas vraiment écrire un roman ; il désirait simplement atteindre une région nébuleuse et cohérente où il pourrait entasser ses souvenirs. » (p. 47) & c’est ainsi que le livre se présente, en fait : nébuleux mais cohérent ; hautement stylisé, à sa façon, mais sans un mot de trop. Vaporeux & concis.
« Pourquoi faut-il recueillir les histoires, est-ce que par hasard elles n'existent pas toutes seules? » (p. 94) C’est ce que se demande Daniela dans les dernières pages du livre, alors qu’elle a déjà oublié les histoires que Julián lui racontait, sur ces arbres amis auxquels il mettait tant d’efforts à inventer une vie. & est-ce que les histoires existent si elles ne sont pas racontées? Est-ce qu’elles existent s’il n’y a plus personne pour se souvenir d’elles? Le roman ne le dit pas. Mais il tisse autour de ces questions de si douloureusement belles parenthèses que ce serait impossible de le lui reprocher.
kjzoch's review against another edition
3.0
I loved it and I hated it. Baffling and intriguing, frustrating and endearing, ultimately unsatisfying. Maybe I’ll read it again someday.
hypatia13's review against another edition
2.0
This was more of a short story than a novel, under 100 pages in my edition. I didn't particularly like it. It "tells the story of one night", but it's really more a rambling, almost stream of consciousness mix between what Julián is thinking about his wife's late arrival, memories of the past, and at the end, a little bit of speculation about the future. It's beautifully written, but I found it boring.
luzorozul's review against another edition
4.0
Lo he disfrutado mientras lo he sufrido.
Cuánto puede volar la imaginación ante la incertidumbre. Cuántas verdades y cuántas mentiras nos hacemos cada día. Cuántas esperas sin finales redondos.
Cuánto puede volar la imaginación ante la incertidumbre. Cuántas verdades y cuántas mentiras nos hacemos cada día. Cuántas esperas sin finales redondos.
enbygojira's review against another edition
4.0
É um livro bastante curto — não chega a 100 páginas — e bem gostoso de ler. Parando para comparar com outro livro do Zambra, acho que gostei mais de Bonsai, mas A vida privada das árvores ainda vale bastante a pena. Alejandro Zambra está aí pra provar que você não precisa de 500 páginas pra contar uma história boa/legal.
robustreader's review against another edition
3.0
ON first read it wasn't for me, but in my book club discussion someone speculated that it was actually a political book, and as we deconstructed it, it became much more interesting. So if you are aware of Chilean Politics, this is bordering on genius. It says so much in so few words
mrsbookburnee's review against another edition
3.0
I really enjoyed this book, especially the differing timelines and that the narrative also enables the reader to imagine what the future could be.
If you are looking to try translated fiction, this book is a great one to start with.
If you are looking to try translated fiction, this book is a great one to start with.
cjbrown20's review against another edition
emotional
reflective
sad
fast-paced
- Plot- or character-driven? Character
- Strong character development? No
- Loveable characters? Yes
- Diverse cast of characters? N/A
5.0