lessidisa's reviews
365 reviews

Le dernier thé de maître Sohô by Cyril Gély

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3.0

Livre écrit par un français, qui se passe au Japon, parle de samouraïs et de thé. Livre qui ne présente rien de particulier, vaut 3 étoiles. Au moins ça se lit vite. Par contre, pour toute personne française assidue dans la consommation quotidienne de thé, la fin est FA-BU-LEUSE. Très belle surprise, j'ai adoré. La fin était écrite pour moi.

Ibuki donna tout ce qu'elle avait dans le ventre. Mais son long sabre de bois ne fendait que le vide. Maître Sohô était devenu une ombre, semblable au reflet de la lune sur l'eau qu'aucune main ne pourra jamais saisir.
- Le secret du sabre est de ne pas dégainer le sabre. Ainsi l'adversaire se tue lui-même de fatigue.

Même si les samouraïs devaient tous mourir à la bataille de Shiroyama, ils ne disparaîtraient jamais. Ils étaient le cœur du Japon, son âme, ils étaient la brume qui encerclait le mont Fuji, les rivières qui s'écoulaient l'été, ils étaient les soirs de pluie et les éclairs du matin, ils étaient la brise chaude et parfumée qui parcourait les champs de blé, les fleurs blanches et éphémères des cerisiers, ils étaient tout cela et bien plus encore.

- Sais-tu où tu pourras me retrouver ? Dans chaque tasse de thé. Si tu as besoin d'un conseil, ou si tu as envie de me parler... si tu veux partager un moment, ou plus simplement être seule avec moi... alors porte de l'eau à ébullition, choisis quelques feuilles... Et je serai là.
 
Mrs Dalloway by Virginia Woolf

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5.0

J'ai adoré. Une journée à Londres où on passe de la conscience d'un personnage à un autre. C'est un peu comme Proust. Je veux lire tous les livres de Woolf maintenant.

[La préface est à mettre en postface et il faudrait peut-être penser à faire preuve de concision merci.]

Car elle était une enfant, qui jetait du pain aux canards, entre son père et sa mère, et en même temps une femme adulte qui s’approche de ses parents debout près du lac, tenant sa vie dans ses bras et, pendant qu’elle s’approche, celle-ci grandit, grandit dans ses bras, jusqu’à devenir une vie entière, une vie complète, qu’elle dépose à leurs pieds en disant : « Voilà ce que j’en ai fait ! Ça ! » Et qu’en avait-elle fait ? Quoi, en vérité ? elle qui se retrouvait là, ce matin, assise, à coudre, avec Peter.

Lady Bruton préférait Richard Dalloway, c’était logique. Il était d’une étoffe beaucoup plus fine. Mais elle ne laisserait personne éreinter son pauvre cher Hugh. Elle n’oublierait jamais sa bonté – il avait, véritablement, manifesté une grande bonté – elle oubliait à quelle occasion précise. Il avait montré… une bonté rare. De toute façon, ce qui différencie un homme d’un autre, ce n’est pas grand-chose en fin de compte. Elle n’avait jamais vu l’intérêt de disséquer les gens, comme faisait Clarissa Dalloway – de les disséquer pour ensuite recoller les morceaux.
 
Les Cigarettes égyptiennes by Waguih Ghali

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5.0

Un livre pour nous personnes (anciennement) engagées. Dans les années 50, on suit une jeunesse égyptienne éduquée mais sans le sous et sans avenir, comme l'auteur l'était lui-même. Beaucoup de sujets différents sont abordés : l'impérialisme, l'idéalisation de l'Europe, les différences de mentalités entre européens et égyptiens, les problèmes internes à l’Égypte dus à son régime autoritaire. Un très beau livre.

Que font les gens qui ne boivent pas, dans ces moments-là ? Ils regardent la situation en face.
 
Elle venait nous prendre en voiture à l'université, et nous roulions pendant des heures sur la route d'Alexandrie, en plein désert.
 
les pavots rouges by Alai

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2.75

On suit l'enfant d'un chef de clan du Tibet et, par extension, sa famille, esclaves, ennemis, querelles etc. J'ai trouvé le style décousu, plein de sous-entendus peu compréhensibles pour moi. Le récit est parcouru de scènes cruelles d'humiliations et de tortures, d'hommes à qui on donne une femme pour la nuit, de meurtres. Pas très agréable. Par contre j'ai regardé des photos de quelques lieux Tibétains mentionnés et ça à l'air d'être une région splendide.


Le visage d'Aryi pâlit plus que jamais quand nous gagnâmes le pied de l'escalier en bois qui menait à la pièce. « Jeune maître, s'il te plait, ne montons pas... »
J'avais peur moi aussi, alors je lui dis oui. Mais Sonam Tserang s'écria : « Tu as peur, jeune maître, ou bien tu es stupide ? Nous y sommes presque et maintenant tu décides de ne plus aller voir. Si c'est comme ça, je ne jouerai plus avec toi. »
Il me traitait d'idiot, mais je me dis que c'était lui, le véritable idiot. Pensait-il réellement que c'était à lui de choisir s'il jouait avec moi ou pas ? Alors, je lui lançai : « Je me rappellerai ce que tu viens de dire. N'oublie jamais que tu ne joues pas avec moi, mais que tu me sers. »
Je fus ravi de le voir stupéfait. Cet imbécile en resta bouche bée.

Je savais qu'ils ne faisaient pas exprès de déranger un homme aussi bon que moi ; si cela avait été le cas, ils n'auraient pas, en marchant, noué leurs bras autour de leur estomac.
Le troisième jour, quand ils descendirent au ruisseau, certains d'entre eux tombèrent dans l'eau. Incapables de se relever, ils se noyèrent dans les bas-fonds. Il fallut moins d'une journée pour qu'ils enflent comme des sacs et soient emportés par le courant. Les gens qui n'allaient pas boire au ruisseau mouraient également; on les ramassait pour les jeter dans la rivière, où ils dérivaient en flottant jusqu'à l'entrée du paradis.
Bahia de Tous Les Saints by Jorge Amado

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5.0

Parfait pour les gens qui lisent la littérature du monde. C'est un auteur brésilien. Le début est très bien et m'a beaucoup rappelé [book:La Rue Cases-Nègres|3168241] qui se passe en Martinique. La vie au Brésil à l'air similaire à la vie aux Antilles. On suit le personnage de son enfance jusqu'à ce qu'il trouve sa raison de vivre à l'âge adulte. J'ai trouvé que le roman avait le ventre mou, comme dirait l'autre, au milieu. La fin est la meilleure partie car le personnage rejoint la lutte des classes. En lisant finalement, après toutes ces années, un premier livre de cet auteur j'ai fait une très belle découverte. J'en lirai d'autres.

J'ai mis 5 étoiles mais pour ça il faut faire abstraction du traitement catastrophique de la gente féminine. J'imagine que c'est peut-être représentatif de l'époque.
Journal d'un Salaud by Henri Queffélec

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1.0

Son premier livre. Il n'avait pas encore trouvé son style propre. Livre inintéressant de potins, magouilles et arnaques à n'en plus finir. Le personnage refuse de vivre selon ses ressources, il veut absolument emprunter de l'argent qu'il ne rendra jamais à tout son entourage. Un livre que j'aurais dû DNF mais c'est une pratique qui ne s'implémentera pas dans ma vie cette année on dirait. On verra en 2026 quand j'aurai grandi un peu.
La mort entre ses mains by Ottessa Moshfegh

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3.75

C'est une dame qui trouve dans la forêt un message qui dit que Magda a été tuée, qu'on ne retrouvera jamais son corps etc. et qui décide de se faire un film dans sa tête pour imager qui a fait ça, qui était Magda, elle donne des noms aux protagonistes, enquête en ville. Et elle a un chien. Comme dit ma sœur elle a des problèmes psychologiques, de l'ordre de la schizophrénie ou de la paranoïa sans doute. Elle parle de sa rancœur envers son mari enfin mort.

Par contre on ne se croit pas du tout aux États-Unis mais en Creuse avec toutes cette atmosphère SYLVICOLE, l’humidité, l'automne, le lac et l'isolement de sa maison. Ça fait vraiment pas livre américain. J'allais mettre trois étoiles parce que c'est ok mais j'ai adoré les deux dernières pages qui ne sont pas du tout dans le même ton. Je lirai certainement son livre de la relaxation.

La mort était comme une vieille dentelle délicate, l'appliqué à deux doigts de se séparer des fines mailles, presque effiloché, suspendu, magnifique, précaire, proche de la désintégration. La vie n'était pas comme ça. La vie était robuste. Elle était entêtée. Il en fallait beaucoup pour la détruire. Il fallait la faire sortir du corps à coups de latte.

Je veux que vous sachiez une chose : la Bible dit que Dieu ne nous permettra jamais de subir plus que ce que nous pouvons supporter.
Erectus Tome 1 by Xavier Müller

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4.5

Livre de pandémie mondiale sortie en 2018 ! Épatant ! On y retrouve bien une ambiance covidesque et le jeu de smartphone Plague Inc. Un virus fait régresser les êtres vivants de plusieurs millions d'années. Vache, j'ai adoré ce livre de science-fiction biologique qui trace au rythme d'un blockbuster américain. Je lirai les deux suites. Aussi je découvre que ce n'est pas si grave finalement de lire un livre dont l'intérêt réside dans l'histoire et non dans le style 😂 Très bonne trouvaille aléatoire de boîte à livres, je vous remercie.

Je me rends compte que le thème du partage de la Terre entre l'humanité et des espèces inhabituelles est un thème de prédilection pour moi (Blade runner, Detroit become Human). Je ferais donc mieux de lire les recyclés sauvages ou l'espace d'un an de Becky Chambers.


- Les marins infectés à bord du baleinier manifestent la même docilité, enchaîna Lucas. A mon avis, tant que nous sommes calmes, nous n'avons rien à craindre d'eux. Ce virus semble les faire retomber en enfance.
- L'enfance de l'humanité... murmura le vieil homme, ému malgré lui.


Lui et son équipe avaient imaginé deux hypothèses. La première partait du postulat que Futurabio avait découvert le virus dans le parc Kruger et construit un labo pour l'étudier, en 2011. Leur erreur aurait alors été d'embaucher comme gardien de sécurité un trafiquant d'animaux sauvages qui avait exporté le virus. La seconde hypothèse supposait que Futurabio était la source même du problème. Ses chercheurs auraient créé le Kruger, ou modifié un virus préexistant, et, intentionnellement ou non, l'auraient laissé s'échapper dans la nature.


Considérer nos ancêtres comme des brutes carnivores est absurde ; intellectuellement, les Homo erectus étaient redoutables. Ils ont domestiqué le feu, fabriqué les premières haches et probablement inventé les prémices du langage dont nous avons hérité. Nous devons les comprendre pour leur faire une place dans notre société ! 



La chasse dans les collines by Yasushi Inoue

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3.5

Trois nouvelles.

La chasse dans les collines
On suit un chasseur et dans les réflexions évoquées je retrouve ce que m'avait dit Robert à propos des manies de mon propre braconnier de cet été. On se demande bien où on va mais à la fin la chute est bonne, le mec réfléchit correctement, je suis en accord avec lui.

Veillée funèbre
C'est la plus longue. Une femme a été l'amante d'un homme marié et a vécu avec lui pendant trois ans dans la montagne. Il meurt et elle raconte cette vie (d'adultère).  Comme dans le livre Le Maître de thé il y a ici prise en compte de l'invisible (n'est-ce pas ?), puisqu'elle écrit au mort. Et ne lui a-t-il pas fait un signe quand elle a soulevé le linceul ?

Sannomiya en feu
On suit un groupe de jeunes femmes des rues qui traînent, l'histoire n'est pas très intéressante étant donné qu'elle n'ont rien à nous offrir, mais la fin est bien avec la destruction de la ville à l'occasion de la seconde guerre mondiale. 

"Hélas, notre pauvre Omitsu a dû rendre son âme au Bouddha !"

Il y a un an, Hiroshima by Rose-Marie Makino, Hisashi Tôhara

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3.0

Dans ce livre Hisashi Tôhara retrace sa journée du 6 août 1945 à Hiroshima. Bon j'ai préféré le roman Pluie noire

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Voilà, cette année de lecture est achevée. Lire 90 livres a été excessif, il a fallu que je me mette une certaine pression pour cela. Mes résolutions 2025 :
- Lire en prenant mon temps
- Par conséquent : lire moins
- Finalement tenter l'aventure de lire 10 livres en même temps, selon les préceptes de Yann Queffélec

A tout de suite pour de nouvelles aventures.