Les aventures singulières sans concession de Mikhail Boulgakov quand il exerçait son métier de médecin pendant 2 ans dans une petite ville de Russie. Avec le ton humoristique qu’on lui reconnait et son sens du détail légendaire, le grand écrivain russe fait mention de ses terreurs, doutes et n’hésite pas à s’élancer vers une autodérision de manière très assumée. Jour après jour, il doit lutter avec les mœurs, croyances et ignorances d’une petite population superstitieuse, arriérée mais haute en couleurs. Il fait également part de sa dépendance à la morphine, qui constitue un des premiers récits du genre, avec une isolation très angoissante et une contemplation de l’abysse et l’effroi qu’il affrontait. Une écriture riche, brute, épaulé par un talent de conteur extraordinaire et qui fait de ce récit une œuvre drôle, grotesque mais remplie de compassion.