Un roman avec une trame exquise qui s’est corsé dans ses excès. Le nouveau roman de Bret Easton Ellis est pour moi une énigme, tant son potentiel extrêmement élevé s’est avéré vers la fin un sentiment très drainant Il est vrai que Ellis excelle dans l’art de construire le suspense, toujours monter le crescendo avec une finesse qu’on lui reconnait et bien sûr dans une précision de l’environnement, des personnages et époque que le récit se déroule. Même se proclamant une autofiction, Ellis démontre une narration très sournoise et dérangeante.

Mais est-ce que l’auteur en a trop fait? Outre une psychologie des personnages futiles, les scènes de sexe à répétition et l’utilisation du namedropping en quantité faramineuse, c’est surtout de raconter l’époque des années 80 et ce d’une manière beaucoup trop élaborée durant le ¾ du roman, pour aboutir à une dernière partie fulgurante et haletante, mais qui pose encore beaucoup de questions avec sa fin consternante. Un roman excessif, drainant, fatiguant…mais tout de même intéressant.