Les chapitres font deux-trois pages c’est agréable. Ce n’est pas très sérieux, ce n’est pas ce dont j’ai l’habitude de lire. On alterne entre le récit du soldat japonais en Mandchourie et celui de la jeune Mandchoue. Littérature contemporaine avec des personnages qui passent leur temps à avoir des relations sexuelle. Je me crois dans un murakami.

Au moins c’est rapide à lire. Belle fin.


« Les années ont passé et je contemple avec angoisse le crépuscule de mon enfance qui se couche pour ne plus se lever. »

« La nature veut qu'à un moment précis de la vie, les aînés perdent leur supériorité sur les cadets. »

« Entre elle et moi, il y avait un fleuve que nous n'avions pas la force de traverser.
- Je pars en Mandchourie.
Impassible, elle ne cilla pas.
- Je ne vous oublierai jamais, me dit-elle.
Cette parole me suffit. Je m'inclinais profondément devant elle et me levai. Elle demeurait immobile. Aucune larme, aucun soupir ne marqua cet adieu, âpre et libérateur. »

« - Je suis incapable, capitaine, de discerner un espion d'un paisible citadin. Sur la place des Mille Vents, oublieux de mon devoir, je passe mon temps à jouer au go.
Il vide sa coupe de saké. Ses yeux dans les miens, il détache chacun de ses mots :
- Zhuang Zi dit : "Lorsque vous perdez un cheval, vous ne savez jamais si c'est un bien ou si c'est un mal." Un homme intelligent ne perd jamais son temps. »

« Je regagne ma place. La table est déserte, mon adversaire est parti sans laisser un mot. À bout de forces, je ne suis même pas fâchée. Sur cette terre, les êtres viennent et disparaissent. À chacun son heure. »