Un rendez-vous manqué avec la plume de Jenny Hval. Paradise Rot se veut un livre expérimental, touchant à plusieurs sujets, particulièrement à la mycologie, les champignons, la sexualité atypique et l’urine. Jenny Hval, du fait de son parcours d’auteure-compositrice-interprète, a un flair avec un descriptif étanche et texturé pour mettre en évidence une atmosphère qu’elle juge étrange, vaporeuse et organique. Les éléments en place amenaient de la valeur à l’histoire, mais l’aspect surréel a toutefois manqué de conviction. Si on reconnait le potentiel, la narration qui tend à être anxiogène a manqué de tact et un aspect autofiction est même apparu soudainement, manquant d’établir un aspect de réalisme magique convaincant. Le potentiel de Jenny Hval est toutefois bien présent, avec de belles surprises étranges au détour. Reste toutefois à polir ce talent pour qu’une véritable appréciation de la vision de Jenny Hval puisse prévaloir.