Ça fait des semaines que j’ai le nez plongé dans ce roman, des semaines que j’en parle à mes amis, que je les texte, que je leur écris sur Messenger pour leur dire exactement ces mots: «Americanah est en train de changer ma vie.» Des semaines que je n'ai pas envie de le terminer.

Mais qu'est-ce qui le rend si spécial?

Le récit est construit sur 2 lignes du temps différentes: celle où Ifemelu se prépare à quitter les États-Unis pour retourner au Nigéria et celle des souvenirs d’Ifemelu qui repense à son passé dans le salon de coiffure en périphérie de Princeton. La vaste majorité du roman se déroule dans le passé, mais est introduite par Ifemelu au présent.

Donc le récit se construit sur ce qui est terminé. Et on annonce que c’est terminé.

Donc le roman est construit sur un spoiler. Je n’avais jamais vu ça.

Quand Ifemelu part du Nigéria pour les États-Unis, on sait qu’elle reviendra. Quand Obinze planifie son mariage arrangé pour les papiers en Angleterre, on sait que ça échouera. Quand Aunty Uju batifole avec Le Général, on sait qu’elle tombera enceinte et qu’elle ira élever son enfant aux États-Unis. On le sait, parce que c’est écrit en filigrane dans les 10 premières pages.

Et quand Ifemelu tombe amoureuse, on sait que ça se terminera.

Je veux lire le billet de blogue en entier!