Scan barcode
A review by annie_et_sa_bibli
Se perdre by Annie Ernaux
4.0
J’ignore pourquoi j’ai autant tardé à découvrir les écrits d’Annie Ernaux, moi qui suis fan des récits de l’intime. L’autrice ayant remporté le prix Nobel de littérature l’an dernier, j’ai décidé de débuter mon exploration de son œuvre.
Dans “Se perdre”, Annie Ernaux nous raconte l’aventure amoureuse passionnée qu’elle a vécu vers la fin des années 80 avec un jeune diplomate russe - et marié - en poste à Paris. L’autrice nous ouvre son journal intime de l’époque, retranscrit intégralement, sans modification ni retranchement. Elle nous dit s’être aperçue “qu’il y avait dans ces pages une “vérité”, (...) quelque chose de cru et de noir, sans salut, quelque chose de l’oblation (...) qui devait être porté au jour”.
Dès les premières pages, je me suis retrouvée immergée dans cet univers qui m’était à la fois étranger et tellement familier. Le format du journal intime ne fait qu’accentuer le caractère répétitif du cycle qui va de paire avec la passion dévorante. L’excitation avant le rendez-vous, les jeux amoureux, l’extase, le contentement, puis le sentiment lancinant d’attente, le manque, la tristesse, la désespération, le désert intérieur jusqu’au prochain coup de fil… Un désir d’un soir que l’on finit bien malgré nous, au fil des semaines, des mois et dans ce cas-ci des années, à façonner en véritable intimité.
Même si l’issue de cette histoire était déjà toute tracée, je le savais, ils le savaient, je n’ai pu faire autrement que de me laisser emporter au cœur de la tempête. Parce qu’il y a des rendez-vous auxquels on ne saurait et ne pourrait résister. Une lecture envoutante.
Dans “Se perdre”, Annie Ernaux nous raconte l’aventure amoureuse passionnée qu’elle a vécu vers la fin des années 80 avec un jeune diplomate russe - et marié - en poste à Paris. L’autrice nous ouvre son journal intime de l’époque, retranscrit intégralement, sans modification ni retranchement. Elle nous dit s’être aperçue “qu’il y avait dans ces pages une “vérité”, (...) quelque chose de cru et de noir, sans salut, quelque chose de l’oblation (...) qui devait être porté au jour”.
Dès les premières pages, je me suis retrouvée immergée dans cet univers qui m’était à la fois étranger et tellement familier. Le format du journal intime ne fait qu’accentuer le caractère répétitif du cycle qui va de paire avec la passion dévorante. L’excitation avant le rendez-vous, les jeux amoureux, l’extase, le contentement, puis le sentiment lancinant d’attente, le manque, la tristesse, la désespération, le désert intérieur jusqu’au prochain coup de fil… Un désir d’un soir que l’on finit bien malgré nous, au fil des semaines, des mois et dans ce cas-ci des années, à façonner en véritable intimité.
Même si l’issue de cette histoire était déjà toute tracée, je le savais, ils le savaient, je n’ai pu faire autrement que de me laisser emporter au cœur de la tempête. Parce qu’il y a des rendez-vous auxquels on ne saurait et ne pourrait résister. Une lecture envoutante.