" L'art a complètement perdu la tête. Après avoir cherché ses types dans les régions de l'ombre, après avoir oublié que le soleil est sa patrie, après avoir tenté l'apothéose du mal, après avoir célébré de sa voix déshonorée le suicide et l'adultère, (…) il s'est écrié, dans la logique de son délire : le beau, c'est le laid ! » Ernest Hello. Auteur méconnu de tous - ou presque, par lequel je choisis d'aborder cette chronique, non pas que je sois en accord avec les propos sus-cités, mais parce qu'ils résument à eux seuls, le chemin qu'a accompli Huysmans de Là-bas à En route.

L'art, dans la définition qu'en fait Hello, celui dont « le caractère évident est la sérénité », a été pour Huys' son chemin menant vers Dieu, vers cet état d'insensibilité à la faute, de dormance aux choses de la vie. Il a tutoyé la grâce par le biais de l'art et rien d'autre ; notion clairement incarnée dans les diverses descriptions du plain-chant qui ont surchauffé les pages de ce livre - et ma rétine par la même occasion