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A review by jen_noisette
Tender Is the Night by F. Scott Fitzgerald
2.0
En 1934, Malcolm Cowley écrivait ceci à propos du roman, ce qui résume bien mon sentiment:
C'est un roman lu dans le cadre de mon club de lecture qui aura lieu ce soir et que j'ai dû lire dans l'urgence d'un horaire surchargé. Je le mentionne car je crois que ça a teinté mon appréciation. Il s'agit d'un roman au rythme lent qui emprunte certains codes cinématographiques, particulièrement dans le premier livre où l'on prend le temps de bien nous situer et de faire la description des lieux de façon à ce qu'on puisse presque (res)sentir de façon perceptible l'odeur de bord de mer. J'ai dû le lire majoritairement en une journée et ce n'est pas un rythme que je recommanderais à une personne chère. ;-)
J'étais un bon public cible pour ce roman qui se déroule dans le premier tiers du 20e siècle, mettant en scène des personnages de la bourgeoisie avec tous les codes de communication alambiqués que cela implique, avec des scènes remplies de théâtralité et de drame surjoué parfois à la limite de la caricature en plus de retrouver un duel dans le premier quart; ce qui a toujours le tour de m'amuser.
Or, ça se corse assez rapidement. Il y avait un manque de cohérence et de fluidité dans la narration qui s'explique peut-être par les 9 années on & off ayant été nécessaires à Fitzgerald pour l'écriture qui devenait un irritant de plus en plus présent au fil de ma progression. Les sauts dans le temps étaient parfois surprenants et incongrus et tout au long du roman, à l'instar de Cowley, j'ai senti que Fitzgerald hésitait entre se concentrer sur son (ses?) personnage principal VS un collectif de personnages. Il m'a semblé qu'on avait pris beaucoup de temps à présenter plusieurs personnages en début de roman pour simplement les abandonner plus tard ou les faire revenir pour le temps d'une apparition tragique qui n'apporte rien de plus à l'histoire.
J'ai apprécié les quelques portes ouvertes sur des sujets toujours d'actualité en lien avec des réflexions sur les rapports sociaux, la santé mentale, la psychiatrie, les conflits de loyauté, la difficulté à concilier parfois la vie conjugale avec ses propres aspirations, les rapports de classe au sein de la société et parfois même de son propre couple, le syndrome du "sauveur" arrosé, etc. mais dans chaque cas, je sentais une difficulté à faire aboutir la réflexion de l'auteur. Impossible aussi de ne pas ressentir de malaise devant certains passages racistes ou homophobes. Même remis dans le contexte de l'époque, ça reste heurtant.
J'en aurais encore long à dire et on s'entend que je ne vous ai rien dit sur les personnages ou sur le synopsis en tant que tel. Une chose est sûre: Il y a du stock en masse pour alimenter une discussion de quelques heures ce soir au club de lecture!
En conclusion, pour ma part, je recommanderais The Great Gatsby sans hésiter à quiconque serait intéressé à s'introduire à cet auteur.
“Tender is the Night” is a good novel that puzzles you and ends by making you a little angry because it isn’t a great novel also. It doesn’t give the feeling of being complete in itself. (texte complet ici: https://newrepublic.com/article/95269/breakdown)
C'est un roman lu dans le cadre de mon club de lecture qui aura lieu ce soir et que j'ai dû lire dans l'urgence d'un horaire surchargé. Je le mentionne car je crois que ça a teinté mon appréciation. Il s'agit d'un roman au rythme lent qui emprunte certains codes cinématographiques, particulièrement dans le premier livre où l'on prend le temps de bien nous situer et de faire la description des lieux de façon à ce qu'on puisse presque (res)sentir de façon perceptible l'odeur de bord de mer. J'ai dû le lire majoritairement en une journée et ce n'est pas un rythme que je recommanderais à une personne chère. ;-)
J'étais un bon public cible pour ce roman qui se déroule dans le premier tiers du 20e siècle, mettant en scène des personnages de la bourgeoisie avec tous les codes de communication alambiqués que cela implique, avec des scènes remplies de théâtralité et de drame surjoué parfois à la limite de la caricature en plus de retrouver un duel dans le premier quart; ce qui a toujours le tour de m'amuser.
Or, ça se corse assez rapidement. Il y avait un manque de cohérence et de fluidité dans la narration qui s'explique peut-être par les 9 années on & off ayant été nécessaires à Fitzgerald pour l'écriture qui devenait un irritant de plus en plus présent au fil de ma progression. Les sauts dans le temps étaient parfois surprenants et incongrus et tout au long du roman, à l'instar de Cowley, j'ai senti que Fitzgerald hésitait entre se concentrer sur son (ses?) personnage principal VS un collectif de personnages. Il m'a semblé qu'on avait pris beaucoup de temps à présenter plusieurs personnages en début de roman pour simplement les abandonner plus tard ou les faire revenir pour le temps d'une apparition tragique qui n'apporte rien de plus à l'histoire.
J'ai apprécié les quelques portes ouvertes sur des sujets toujours d'actualité en lien avec des réflexions sur les rapports sociaux, la santé mentale, la psychiatrie, les conflits de loyauté, la difficulté à concilier parfois la vie conjugale avec ses propres aspirations, les rapports de classe au sein de la société et parfois même de son propre couple, le syndrome du "sauveur" arrosé, etc. mais dans chaque cas, je sentais une difficulté à faire aboutir la réflexion de l'auteur. Impossible aussi de ne pas ressentir de malaise devant certains passages racistes ou homophobes. Même remis dans le contexte de l'époque, ça reste heurtant.
J'en aurais encore long à dire et on s'entend que je ne vous ai rien dit sur les personnages ou sur le synopsis en tant que tel. Une chose est sûre: Il y a du stock en masse pour alimenter une discussion de quelques heures ce soir au club de lecture!
En conclusion, pour ma part, je recommanderais The Great Gatsby sans hésiter à quiconque serait intéressé à s'introduire à cet auteur.