3,5

Un roman d’une belle complexité malgré son format court. Oyamada dépeint ici une société moderne à la sauce kafkaïenne, c’est-à-dire dénué de logique, déshumanisante et sans but réel. L’Usine ayant une large influence sur la société qui l’entoure, elle referme de bizarres secrets et tout au long de ce roman, l’auteur met en lumière les règles et tâches absurdes qui caractérisent les environnements de travail modernes.

De nombreuses conversations que les employés ont avec leurs collègues frisent l’absurde, et une grande partie de ce qui se passe dans leur vie professionnelle quotidienne nous semblera étrange. Si ce n’est pas le premier roman à satiriser le milieu de travail, j’ai bien aimé en revanche retrouver différentes narrations qui démontres différentes psychés des personnages et leur totale perdition.

Malgré une exécution très dense et parfois laborieuse, l’Usine se veut un exercice intéressant sur la paralysie d’un travailleur dans un environnement de travail réprimant et aliénant.