A review by aunbrey
Looking for Alaska / An Abundance of Katherines / Paper Towns / The Fault in Our Stars by John Green

3.0

Je me suis enfin décidée à lire ce roman dont tout le monde parle en long, en large et en travers, trois ans après la guerre comme à mon habitude. Bien évidemment, à force d'en entendre parler de tous les côtés, je m'attendais à une histoire époustouflante et qui retourne l'estomac. Et fatalement, ça n'est pas arrivé. J'ai trouvé le livre sympa mais pas de quoi en faire tout un plat.

Je ne sais pas si c'est moi qui suis dans une période où je suis insensible et sinistre mais toujours est-il que je n'ai pas été émue plus que ça. C'est mignon, c'est gentillet mais je n'ai pas eu envie de pleurer comme une madeleine à chaque début de chapitre.

J'ai même trouvé que c'était parfois un peu pompeux et lent. On comprend bien que les deux adolescents sont matures pour leur âge et que c'est leur condition qui les a fait grandir plus vite que la moyenne ; cependant, quand ils partent tous les deux dans de longues déclarations philosophiques sur le sens de la vie et de leur existence sur terre, on a l'impression que c'est forcé et un peu « too much ».
Ça reste très intéressant car ils ont des visions différentes et des avis opposés sur à peu près tous les sujets possibles et imaginables mais c'est assez rébarbatif au bout d'un moment.

J'ai bien aimé le personnage d'Hazel, très lucide quand à sa maladie, ce qu'elle est et qui elle est. Elle a un côté cynique et terre à terre qui m'ont bien plu. Je crois que ce que j'ai préféré, c'est sa relation avec ses parents et notamment avec sa mère. Cette dernière est forte et combative, elle est déterminée et vit avec la maladie de sa fille du mieux qu'elle peut. J'ai adoré son côté énergique et qui fête toutes les occasions qu'elle trouve pour amener un sourire sur le visage d'Hazel.

J'avoue, l'histoire d'amour entre Hazel et Augustus m'a laissée quelque peu de marbre. J'ai trouvé ça assez simple. Pourtant, c'est sûrement cet aspect qui en fait son charme car parmi leur vie régie par les hôpitaux et les yeux remplis de pitié de la moitié des gens qu'ils rencontrent ; cette simplicité, cette évidence doivent être réconfortantes et plaisantes. Ce n'est pas compliqué entre eux, ils leur suffisent juste d'être eux-mêmes et de pouvoir se lancer des piques de temps en temps pour stimuler l'autre. Néanmoins, je n'irais pas jusqu'à dire que je me suis ennuyé en leur compagnie mais disons qu'ils ne m'ont pas fait ressentir toute une palette d'émotions.

En conclusion, je suis un peu déçue parce que j'attendais beaucoup de ce roman. Tout le monde en parle tellement en bien que j'avais hâte d'enfin m'y plonger mais finalement, l'histoire m'a parue un peu palote et trop simple. De plus, je suis restée sur ma faim, ce qui ne m'a clairement pas aidée à finir sur une note positive. La lecture reste sympathique et agréable mais je ne trouve pas que ça vaille tout le tintamarre qu'il y a eu autour.